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Classiques Garnier

Résumés

  • Type de publication : Article de collectif
  • Collectif : La Traduction du texte juridique. Prudence et imprudence du traducteur
  • Pages : 371 à 375
  • Collection : Rencontres, n° 613
  • Thème CLIL : 3146 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage
  • EAN : 9782406161301
  • ISBN : 978-2-406-16130-1
  • ISSN : 2261-1851
  • DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-16130-1.p.0371
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 20/03/2024
  • Langue : Français
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Résumés

Hoda Moucannas et Nejmeddine Khalfallah, « Introduction »

Lintroduction pose la problématique de louvrage, son intérêt et ses enjeux. Elle délimite le corpus qui englobe toute forme de discours formels (juridique, politique et diplomatique). Elle présente enfin les deux parties de louvrage avec les thèmes des sous-sections pour en montrer la cohérence.

Hoda Moucannas, « Entre erreur et imprudence en traduction, quelle(s) différence(s) ? »

Parler derreur et/ou dimprudence revient à mettre face à face le tangible et lintangible. Lerreur est observable, factuelle. Limprudence/prudence sont observables à travers un comportement. En revanche, elles entretiennent des rapports avec le domaine de léthique et plus particulièrement celui de la faute. Lerreur et limprudence sont ici explorées dans le domaine de la traduction à travers des exemples qui posent autant de questions sur les relations floues entre ces deux notions.

Gaby Chahine, « Quand la prudence est faute ! Les malheurs du traducteur face au juge »

Repenser le traducteur, cest redéfinir son rôle face au monde nouveau. Il est aujourdhui invité à créer et à soutenir un équilibre nouveau : celui entre le droit et la langue. La mission est délicate mais le traducteur dispose déjà de larme puissante que représente lavancée sans précédent du comparatisme et de son étude. Les juristes devraient désormais accueillir, avec davantage douverture desprit, les différentes approches du droit afin de donner encore plus dhumain à leur travail.

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Guillaume Surin, « Traduire la loi en justice. Écriture de la loi et violence dans les œuvres de Franz Kafka, Walter Benjamin et Jacques Derrida »

La traduction dun texte de loi devrait présupposer quil est toujours-déjà la traduction dune Loi, pulpe de violence dordre mystique, étrangère à la justice. Nous tâcherons donc ici daborder comment la pensée et lécriture de Franz Kafka, Walter Benjamin et Jacques Derrida ont cherché à traduire la loi en justice, en trempant leur style dans sa masse aveuglante.

Layal Merhy, « La terminologie juridique au Liban. Ambiguïté et imprudence »

La spécificité des discours juridiques a été examinée en profondeur au cours des dernières décennies : lopacité de la terminologie, les figements syntaxiques, la phraséologie du discours, la singularité des institutions judiciaires et en particulier, la dimension culturelle du droit… Nous partons de cette littérature pour mettre laccent sur certaines contraintes terminologiques quaffronte le traducteur arabe. Ainsi pensons-nous à lambiguïté, limprécision, lerreur et limprudence.

Joëlle Popineau, « Imprudence et prudence en traduction juridique. Le cas des doublons juridiques ou legal pairs »

Comment traduire les doublons juridiques de langlais vers le français ? Est-ce quune traduction littérale est imprudente ? Ni suites synonymiques, ni archaïsmes, les doublons juridiques sont les témoins de la diglossie dans la construction du droit anglais. Lanalyse du doublon juridique I give, bequeath and devise illustre lapproche juritraductologique en trois étapes (sémasiologique, droit comparé et onomasiologique) et propose une traduction prudente et correcte juridiquement parlant.

Nicolas Andreucci, « En arabe dans le texte. Quelques problèmes de traduction en droit musulman »

Certains problèmes posés par la traduction des textes du droit musulman traditionnel, tels que les emprunts, seront envisagés, ici, du point de vue linguistique, culturel et juridique. Laccent sera mis sur les connaissances vers lesquelles doit se diriger le traducteur pour éviter des erreurs dont seule une bonne connaissance du droit musulman, à travers létude des ouvrages de « fondements du droit », pourra le préserver.

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Sylvie Monjean-Decaudin et Bérengère Denizeau, « La traduction du délit dassociation mafieuse italien à laune de la juritraductologie »

Cet article entend présenter la manière dont la juritraductologie constitue une aide précieuse pour le traducteur chargé de traduire des textes juridiques culturellement marqués, à limage des lois italiennes créées pour lutter contre des phénomènes mafieux locaux. Les bienfaits dune attitude collaborative entre acteurs du droit et de la traduction seront observés pour corroborer cette nécessité dinteraction et de comparaison, condition primordiale pour une mise en équivalence fructueuse. 

Jahida Nouri, « La traduction juridique : entre prudence et imprudence »

Ce travail a pour objet une étude linguistique et une traduction dite spécialisée, effectuées sur un texte juridique. Elle porte sur le lexique français-arabe des droits de lenfant en France et en Tunisie dans le domaine de la garde et de ladoption afin den détecter les propriétés terminologiques, linguistiques et culturelles. Notre corpus est ainsi un échantillon de textes normatifs français et arabe, liés tous les deux aux droits de lenfant en France et en Tunisie.

Jorge Valdenebro Sánchez, « De lanisomorphisme culturel dans la traduction des termes juridiques français “dénonciation” et “plainte” en espagnol péninsulaire »

Le langage juridique, compte tenu de la particularité du droit, véhicule des notions propres à une communauté bien précise. Sur la base de ce principe et afin détudier comment les termes marqués culturellement par le système juridique dont ils font partie peuvent être traduits, nous effectuons une analyse des termes plainte et dénonciation, issus du droit français, et étudions, par la suite, les problèmes de traduction que ceux-ci présentent au sein de la culture juridique espagnole.

Nejmeddine Khalfallah, « La positivation des agressions sexuelles en Tunisie. 1860-1957 »

Ce travail explore le champ sémantique du terme fāiša, dans le Code pénal tunisien. Bien quil se réclame du droit positif, ce Code a puisé cette notion dans les vieilles références normatives de la culture arabo-islamique. Quelles 374seraient les causes de cette dénomination, dautant plus que les rédacteurs de ce Code, ou plutôt ses traducteurs, se sont évertués à lépurer de toute influence religieuse et à le rattacher à un paradigme juridique sécularisé ?

Samah Nasr, « Les termes du cyberdroit à la recherche déquivalents arabes. De la création à lharmonisation »

Les nouvelles technologies de linformation ont introduit de nouveaux concepts qui cherchent leur place dans la culture contemporaine et se voient accompagnés de nouvelles législations et dun discours sociojuridique intéressant. Sur le plan terminologique, nous assistons à la diffusion de nombre de néologismes qui ne figurent pas encore dans des glossaires, doù lintérêt de cette étude terminologique : où trouver les termes et comment les décrire et les définir ?

Taciana Cahu Beltrão et Alvaro Dickson Molinares Valencia, « La pertinence de la juritraductologie dans la traduction du dialogue entre des juges étrangers »

Outre la communication juridique entre juges, il sagit dun dialogue entre systèmes juridiques, doù limportance de lacte traducteur. Nous analysons, ici, la traduction dun dialogue entre un juge dun État membre et les juges de la CJUE, dans la procédure de renvoi préjudiciel. Ensuite lacte traducteur sera analysé dans le dialogue entre les juges français et ceux de la Justice portugaise et brésilienne, dans linstauration dune commission rogatoire internationale.

Clara Valli, « Enjeux de la terminologie juridique des maqāid aš-šarīʿa dIbn ʿĀšūr. Regard sur la traduction française et anglaise »

Louvrage publié en 1946 par Ibn ʿĀšūr (1879-1973), Maqāid aš-šarīʿa al-islāmiyya, a été traduit en anglais (2006) et en français (2017). Les termes juridiques issus du droit musulman classique trouvant difficilement des équivalents dans les langues européennes, cet article propose de fournir une analyse traductologique des choix opérés pour traduire des notions clés de ce corpus ayant trait au droit, à la politique et à la société.

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Marina Gil Aranda, « Lexpression des relations diplomatiques dans le discours politique. Solutions (im)prudentes de traduction dans le cadre de lOMC (EN>FR-ES) »

Le présent travail est consacré à la traduction dans le domaine diplomatique au sein de lOMC. Lanalyse dun corpus de comptes rendus de réunions et leurs traductions (anglais>espagnol-français) permet de montrer les ressources linguistiques utilisées par les délégués des États membres de lOMC pour exprimer leurs relations avec les autres membres ainsi que de comparer les solutions de traduction en espagnol et en français qui verbalisent ces relations.

Roudouan El Attari, « Le code de la famille marocain “La Mudawwana”. Écueils de traduction »

Le présent article sinscrit dans le cadre dune réflexion autour de la problématique de médiations socioculturelles posées par la traduction des textes juridiques. Il observe les contraintes et les contextes liés à la nature même du texte, et sont susceptibles de générer un excès de prudence dans le domaine des équivalents culturels et cela à travers lanalyse du Code de la famille marocain, Al-Mudawwana, en langue arabe et sa traduction en langue française.

Conclusion

Le résultat des travaux présentés montre que la prudence dans le domaine traductique nest pas une simple disposition de lesprit, mais un processus global de vérification qui se déclenche à la quête non seulement des équivalences mais aussi des éléments contextuels de la réception.