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Classiques Garnier

Résumés

  • Type de publication : Article de collectif
  • Collectif : La Tradition manuscrite du Tristan en prose. Bilan et perspectives
  • Pages : 317 à 320
  • Collection : Rencontres, n° 527
  • Série : Civilisation médiévale, n° 45
  • Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
  • EAN : 9782406122012
  • ISBN : 978-2-406-12201-2
  • ISSN : 2261-1851
  • DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-12201-2.p.0317
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 22/12/2021
  • Langue : Français
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Résumés

Damien de Carné, « Introduction. “Dans le labyrinthe du Tristan” (G. Paris), cent cinquante ans de philologie tristanienne »

Lintroduction au volume offre un récapitulatif des avancées qui ont mené, depuis 1870, à la connaissance que nous avons aujourdhui du Tristan en prose. Elle souligne également le recul important que connaissent à présent les études sur sa tradition manuscrite – recul paradoxal, car les enjeux actuels de cette question sont liés à la réception du texte, à sa circulation, à lintertextualité typique de la prose médiévale : non seulement méthodologiques et ecdotiques, ils sont aussi poétiques.

Dominik Hess, « La tradition manuscrite de la préhistoire de Tristan. Une question réglée ? »

La préhistoire du Tristan en prose – lhistoire des ancêtres de Tristan – a été beaucoup commentée après la publication du début du roman par R. Curtis. Une fois le reste du roman édité, elle est devenue un petit épisode parmi dautres, qui na pas été réexaminé au prisme des connaissances récentes. Or sa tradition manuscrite demeure problématique, car le classement de Curtis nest pas tout à fait assuré. Cet article reprend donc la question stemmatique à laide de quelques lieux critiques.

Richard Trachsler, « Pièces lyriques et traditions textuelles. Exemples et impasses dans le Tristan en prose »

Le recours à la méthode stemmatique est exceptionnel dans le cadre de la réflexion sur les romans en prose. Une des raisons bien connues est que la prose multiplie les variantes indifférentes qui risquent de fausser les classements. Une voie qui pourrait rendre opératoire le classement des manuscrits est de se concentrer sur les pièces en vers insérées dans le roman. Cet article 318sy essaie et montre quil y a des chances quune telle approche améliore et dynamise le stemma de Renée Curtis.

Huw Grange, « Interpolation, dés-interpolation, ré-interpolation. Le Tristan en prose et lAgravain »

Les manuscrits du Tristan reproduisent parfois des extraits de lAgravain. Le modèle de ceux qui transmettent cette insertion en a probablement repris le texte de la version longue, telle que lont rapportée certains manuscrits du Lancelot. Les témoins produisent cependant des raccords variables de ces épisodes à la trame du Tristan. Par ailleurs, ceux qui ne les ont pas reproduits les ont peut-être supprimés après coup. Ces variations interrogent le classement admis des « versions » du Tristan.

Nathalie Bragantini-Maillard, « Variations diatopiques et diachroniques au sein de la tradition manuscrite de la version IV du Tristan en prose »

Centrée sur le ms. BnF fr. 99, cette étude propose de relever et dinterpréter certains faits de langue attribuables au scribe Michel Gonnot, dune part entre traits picardisants et touches occitanes, dautre part en prenant en compte les variations de lusage suivi par le scribe dans différentes copies de sa main. Comme préalable, létude tâche de repérer des indices de filiation entre les témoins de V.IV.

Damien de Carné, « Prolégomènes à une édition des aventures de Brunor daprès les mss BnF fr. 750 et 12599 »

Le long passage des aventures de Brunor, lisible dans les t. 2 et 3 de lédition Curtis et partiellement dans le t. 1 de lédition Ménard, connaît une version minoritaire, peut-être trop abruptement disqualifiée. Cette contribution revient sur lintérêt et les traces dancienneté de cette version transmise par deux manuscrits anciens et souligne le caractère réversible des arguments de priorité développés jusquà présent.

Philippe Ménard, « La Queste de la Post-Vulgate et le Tristan en prose selon Fanni Bogdanow »

Cet article revient sur les rapports entre le texte post-Vulgate reconstitué par Fanni Bogdanow et les versions principales du Tristan en prose. La méthode 319de reconstruction et la lecture de lhistoire des récits qui ont fondé le travail de la savante anglaise posent de grandes difficultés. En reprenant de façon critique la lecture de Cedric E. Pickford et la question des sources ibériques, cette contribution propose des considérations alternatives sur la Queste attribuée à Robert de Boron.

Nicola Morato, « Tristan et Guiron dans le tourbillon cyclique. Écarts et contacts entre récits et traditions textuelles »

Après avoir caractérisé lambition dindépendance relative que manifeste le cycle de Guiron par rapport au Tristan, larticle examine des cas de fusion des deux cadres narratifs dans certains témoins particuliers du Guiron, du Tristan, mais aussi dans ceux qui ont recueilli les projets cycliques ultérieurs, ceux que lon attribue à Rusticien de Pise (BnF fr. 340 et 355) ou celui des Prophéties de Merlin. Des variantes notables se chargent de cette dimension transfictionnelle.

Christine Ferlampin-Acher, « Artus de Bretagne et la circulation du Tristan en prose »

Certains témoins du roman dArtus de Bretagne trahissent une influence particulière du Tristan en prose, et de certains éléments de sa tradition manuscrite. Le mariage de Jehanette et Gouvernau dans la version V.II dArtus, la tombe commune des héros, démarquent une donnée tristanienne présente dans différents états de la tradition. Surtout, la continuation donnée par BnF fr. 19163 emprunte à lépisode du dragon et celui du bain remis au goût du jour dans la version du BnF fr. 103 du Tristan.

Alexandra Ilina, « Enjeux des images dans les marges du manuscrit BnF fr. 776 du Tristan en prose »

Létude des images marginales de ce manuscrit laisse entrevoir des rapports de dialogue et de commentaire entre les marges et le texte : des rapprochements très spécifiques deviennent possibles lorsque sont mis en scène les personnages exceptionnels que sont Marc, exemple de méchanceté, et le truculent Dinadan. Le sémantisme de ces commentaires figuratifs est majoritairement péjoratif.

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Irène Fabry-Tehranchi, « Lillustration de la mort des amants. Lédition imprimée sur vélin de Vérard (1496) et les manuscrits des Tristan en vers allemands »

Le traitement des derniers épisodes de la vie de Tristan reçoit un traitement iconographique varié. Les Tristan en prose représentent volontiers le coup de lance fatal donné par Marc. Le BnF fr. 760 montre les statues des amants trônant sur leur tombeau. Les exemplaires illustrés de Vérard (inspirés du Bnf fr. 103) insistent sur le retour en Cornouailles de la dépouille. Les témoins des Tristan allemands font un sort particulier au devenir de Marc et au motif du tombeau commun.

Alison Stones, « Un nouveau fragment du Roman de Tristan en prose et la production de manuscrits vernaculaires entre Paris et Terre Sainte »

Présentation de fragments découpés dun témoin du Tristan. Malgré leur étendue modeste, ils présentent un matériau illustré qui permet dattribuer la confection du manuscrit à la Terre Sainte. Larticle saccompagne dun relevé des productions iconographiques médiévales relatives à Tristan et Yseut.