Résumé : Les avatars de la laïcité dans l’Algérie coloniale ont des effets actuels. Les mesures contradictoires des autorités coloniales vis-à-vis des religions, les vifs conflits d’identité entre minorité européenne et population algérienne ont produit l’émergence du citoyen, effectif ou potentiel, qui entre en conflit avec le pouvoir et en même temps se sécularise. Ces facteurs expliquent l’existence d’une « laïcité autoritaire » de l’État et la montée de l’islam politique algérien, fruit d’une sécularisation paradoxale.