Résumé : La volonté des États européens de formater les communautés musulmanes sur le modèle des « religions ecclésiastiques reconnues » montre que le droit de liberté religieuse fonctionne comme instrument d’ordre public pour des États-nations des deux rives de la Méditerranée. Mais ceux-ci doivent tenir compte des apories et « liquidités » des sociétés globalisées. Observer l’action du droit de liberté religieuse européen vis-à-vis de la présence musulmane permet donc une réflexion sur une citoyenneté partagée.