Résumé : En Turquie, le parti de la Justice et du Développement (AKP) a éliminé les dernières forces kémalistes (l’armée et les juges). Sous Erdoğan, premier ministre de 2003 à 2014 et président du pays depuis 2014, s’est progressivement imposé un ordre moral. Sans forcément remettre en cause la laïcité, reconnue constitutionnellement depuis 1937, il encourage néanmoins de nombreux débats à son sujet : convient-elle à l’islam, doit-elle devenir neutre ou doit-on la retirer de la Constitution ?