Résumé : Les mots désignant le désir de savoir dans les langues européennes, dont ceux de la famille de cura et la notion de curiositas, sont, à la Renaissance, fortement connotés, et font l’objet d’une fluctuation importante. Cet article s’attache à montrer comment l’absence d’une notion neutre pour désigner cette libido sciendi laisse place à d’autres familles de mots, comme celle qui dérive des verbes latins peragrare (« parcourir », « visiter ») et peregrinari (« voyager à l’étranger », « être en exil »).