Résumé : Avec L’Ensorcelée, l’« épopée chouanne » dont rêvait Barbey vire à l’élégie. Ce sombre roman dit l’échec des Chouans, l’impossible rédemption de l’abbé de La Croix-Jugan et la damnation de celle qui l’aime. Un drame métaphysique et esthétique se joue là. Renonçant à mettre en scène la grande voix collective et populaire de l’épopée, le romancier adopte le registre élégiaque d’une univocité désenchantée, en deuil de la parole épique dont il ne peut cependant se déprendre.