Résumé : Une représentation univoque de la modernité poétique entendue comme conception démiurgique du pouvoir créateur a amené à ignorer la part que Carco, comme figure majeure du courant dit fantaisiste, prit dans l’exploration d’orientations minorées de l’esthétique moderne et la façon dont sa poésie interrogea les tensions ontologiques qui la sous, tendent. Sa mélancolie et son repérage des faux, semblants doit moins au sentimentalisme qu’à l’héritage d’une certaine ironie romantique et à son intuition d’une véritable ontologie du manque touchant les déficiences désignatives du langage autant qu’une réalité existentielle toujours doublée d’inexistence.