Résumé : Cet article n’entend pas interroger la résistance de la poésie jouvienne à faire l’objet d’une traduction vers la langue arabe (les poèmes ayant déjà été traduits par Kadhim Jihad Hassan) mais plutôt s’intéresser aux mécanismes (linguistiques, stylistiques…) par lesquels une poésie a priori très ancrée dans l’imaginaire occidental peut se voir transposée dans une langue et dans une culture qui lui sont étrangères. La traduction des poèmes de Jouve est possible au prix d’une réinvention des formes, celles de la langue arabe, l’acte de traduction impliquant une part d’invention syntaxique et verbale.