Résumé : Pour apprécier l’importante œuvre traduite de Pierre Jean Jouve, il faut savoir qu’il ne connaissait aucune langue étrangère. Il utilisait des traductions littérales dues à des collaborateurs, comme sa discrète épouse, la psychanalyste Blanche Reverchon. Il faut aussi connaître sa poétique : ses traductions bénéficient de sa géniale aptitude à superposer les images et la musique des phonèmes, afin d’évoquer ce qu’on ne peut pas dire avec des mots. Certains lecteurs le perçoivent, mais pas tous.