Résumé : À quelles conditions peut-on encore raconter ses voyages ? Et pourquoi le faire en premier lieu ? Ces questions anciennes se posent aujourd’hui avec une acuité renouvelée. À l’heure où le monde semble voué à disparaître, le mythe du voyage comme exercice de disparition du sujet se voit lui aussi menacé ; ses contradictions structurelles s’exacerbent. Les choix formels effectués par les écrivains-voyageurs contemporains revêtent dès lors une dimension éthique autant qu’esthétique.