Résumé : Apparu dans la seconde moitié du XXe siècle, le « voyage-haïku », récit en prose parsemé de haïkus inspirés des journaux de voyage de Bashô, tente de réconcilier la poésie et le récit de voyage, jugés antagonistes. L’analyse de quatre œuvres montre que s’il y a dans le voyage-haïku une tension entre les deux formes d’écriture et un déséquilibre au profit de la poésie, le voyage réel s’avère nécessaire, car c’est l’attention aux « petites choses » qui rend possible l’avènement des haïkus.