Résumé : En marge des politiques institutionnalisées de la mémoire, la Révolution française féconde les arts, pratiques et représentations populaires dans de nombreux pays aujourd’hui : ils s’approprient, détournent, voire subvertissent le grand « récit national » afin de jouer avec la plasticité de son « mythe » fondateur. Cette introduction suit l’émergence et le devenir historique des « mythologies » associées à la Révolution française depuis l’événement historique jusqu’à nos jours. Elle pose les bases d’un questionnement renouvelé sur un champ fécond de l’historiographie, dans un contexte ambivalent de stigmatisation et d’exaltation des vertus de l’insurrection citoyenne où sont tour à tour jugulées et exacerbées les valeurs républicaines.