Résumé : L’institution du parlement de Guyenne révèle la volonté politique d’un souverain français, Charles VII, de soumettre judiciairement et juridiquement un duché militairement reconquis aux Anglais. Comme instruments du monarque, institués par lui localement pour affermir sa souveraineté, ses membres semblent servir la construction d’une unité juridique nationale. Toutefois, dans ce qu’on peut croire la mise en place d’un État centralisé, le roi ne veut pas – ou ne peut pas – sacrifier les lois particulières de ses sujets.