Résumé : Juges et avocats, aux Temps Modernes, se considèrent mutuellement comme des sages, des « hommes de bien » qui se distinguent du vulgaire par leurs connaissances juridiques et leur mission judiciaire. À la Révolution, le lien se brise avec la participation très active des avocats aux assemblées politiques de 1789, tandis que les juges restent en retrait, stigmatisés par la vénalité de leurs offices. À l'échelle locale, la lutte des avocats contre la juridiction prévôtale fonde cette dualité.