[Introduction à la troisième partie]
- Prix de thèse 2020 de la Société française de littérature générale et comparée
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : La Réception de la littérature française dans les revues littéraires italiennes (1944-1970)
- Pages : 543 à 543
- Collection : Perspectives comparatistes, n° 121
- Thème CLIL : 4028 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes de littérature comparée
- EAN : 9782406135395
- ISBN : 978-2-406-13539-5
- ISSN : 2261-5709
- DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-13539-5.p.0543
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 26/04/2023
- Langue : Français
L’étude de la réception dans les revues invite à explorer les formes et les lieux divers dans lesquels se manifeste cette réception, afin de déceler les modalités et les mécanismes par lesquelles les revues produisent un discours sur une littérature étrangère, en la présentant, la commentant et en diffusant des exemplaires. L’analyse sera répartie selon les genres littéraires qui ont davantage suscité l’intérêt des revues italiennes : critique et théorie littéraire, roman, poésie et théâtre. La critique italienne se nourrissant de la lecture des périodiques littéraires français, on peut supposer que la réception nationale interfère dans la réception italienne des auteurs et des œuvres transalpins. C’est là la raison du choix de la réception de la critique et de la théorie littéraires françaises comme point de départ pour l’analyse, l’objectif étant également de comprendre le rôle de la critique française dans la réception transnationale. Les problématiques posées par la réception varient selon les genres, ainsi que selon les caractéristiques de certains phénomènes d’envergure collective qui sont propres à la littérature française de l’après-guerre, tels que la poésie de la Résistance, le roman existentialiste, l’émergence du Nouveau Roman, de la Nouvelle critique et du Nouveau Théâtre. Le choix de repartir l’analyse par genres se justifie par les modalités du discours critique italien de l’époque, pour lequel la répartition en genres littéraires est bien opérante. L’analyse de la réception devient alors un prisme adéquat pour interroger les rapports spécifiques qui s’instaurent entre les revues et les genres littéraires ainsi que pour approfondir l’histoire des genres à travers la rencontre entre deux systèmes qui partagent une taxonomie mais ne s’accordent pas forcément sur les contenus des définitions. Il va de soi que, ayant renoncé à approfondir la réception de certains genres qui sont quantitativement moins représentés, l’enquête est inévitablement partielle. Cette partialité répond à la nécessité de ne pas se borner à exposer un répertoire des réactions de la critique italienne aux œuvres françaises, pour restituer en revanche l’image changeante de la littérature française en Italie, en élucidant la distance entre les œuvres et leur recontextualisation dans un espace littéraire autre ainsi qu’à comprendre comment l’évolution de l’horizon d’attente, le rôle actif des médiateurs et les caractéristiques propres aux revues provoquent des tournants dans la réception.