Avant-propos

Entre 2005 et 2015, la problématique des éléments du monde rejoignant celle de la merveille et du merveilleux s’est trouvée au centre du séminaire de recherche que j’ai dirigé à l’École nationale des chartes et à l’Institut national d’histoire de l’art, en lien avec l’École des hautes études en sciences sociales et le département d’études cinématographiques de l’université Paris 3-Sorbonne nouvelle, dans le cadre de ma propre direction de recherche au Centre national de la recherche scientifique. Ce séminaire intitulé « Humanismes, mystiques, cosmologies : littérature, peinture, cinéma » a réuni chaque année des chercheurs de différents pays et des étudiants de master et doctorat. Il a donné lieu à plusieurs publications, parmi lesquelles la plus récente est Goûter la terre, histoire philosophique et culturelle des éléments, en 2015, aux Éditions de l’École nationale des chartes (colloque de 2012).

Cette problématique a trouvé un nouveau développement en 2015. Á cette date, j’ai obtenu le soutien de Paris Sciences Lettres Research University pour un programme intitulé « La raison du merveilleux à la fin du Moyen Âge et dans la première modernité » dans le cadre de l’École normale supérieure Ulm (UMR 8230 Théorie et histoire de l’esthétique, du technique et des arts) en partenariat avec l’École nationale des chartes et l’École des hautes études en sciences sociales. Je remercie Christoph Strosetzki, professeur à l’Université de Münster (Allemagne), pour l’aide qu’il m’a apportée dans l’élaboration de ce programme. Une rencontre préliminaire avait eu lieu à Münster en 2014 sur les définitions et étymologies de la merveille.

C’est avec l’objectif d’une structuration internationale de la recherche qu’ont été réunis en décembre 2015 à Paris des chercheurs de pays européens et américains travaillant sur des aires linguistiques et dans des disciplines diverses. La question de la mise en écriture et en image des merveilles a paru fondamentale pour constituer la première étape du programme. L’École nationale des chartes a accueilli cette première étape. Les deux étapes suivantes auront lieu hors de France.

Je remercie Pierre Caye, directeur de l’UMR 8230 du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à l’École normale supérieure Ulm (ENS)-Théorie et histoire de l’esthétique, du technique et des arts, Dominique Iogna-Prat, directeur du Centre d’études en Sciences sociales du religieux (CéSor) de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Pierre-Antoine Fabre, directeur d’études (CéSor, EHESS), Jean-Michel Leniaud, alors directeur de l’École nationale des chartes (ENC), Michelle Bubenicek, directrice de l’École nationale des chartes, Olivier Poncet, professeur à l’École nationale des chartes et directeur du Centre Jean Mabillon, pour le soutien qu’ils ont apporté et qu’ils apportent au programme.

Dominique de Courcelles