Résumé : Les « langues de cendre » qui viennent visiter les pièces de Patrick Kermann répondent à celles qui traversaient les poèmes de Paul Celan : elles arrivent pour témoigner du scandale de l’extermination des victimes de la Shoah, mais aussi et surtout de l’effacement des traces qui pouvaient attester leur présence. En tenant compte de la part cinéraire de la langue, ces auteurs déjouent l’impossibilité d’une parole qui ferait entendre la portée du désastre.