Résumé : Cet article propose une lecture compatibiliste de l’élégie aux Muses et de l’élégie Eunomia. Dans ces deux poèmes Solon défend l’idée selon laquelle les dieux interviennent dans les affaires humaines en sanctionnant les actions bonnes ou mauvaises. Le problème est alors, pour les êtres humains, de ne pas être toujours capables de connaître la perspective des dieux. D’où la nécessité de l’aide divine pour pouvoir la comprendre et l’exhortation à la modération, qu’on lit dans les élégies.