Résumé : En prenant acte des réticences du jeune Charles Péguy à l’égard du catholicisme, nous dégageons ce qui, entre 1904 et 1910, se déplace dans sa pensée et dans son écriture et prépare un « terrain » propice à son auto-identification, par la suite, comme « catholique ». La foi de Péguy s’enracine dans sa critique intégrale du « monde moderne » et fonde en même temps, de manière contradictoire, un catholicisme « personnel », voire individualiste, et un catholicisme « civique », tourné vers l’action collective.