Résumé : On a longtemps pensé avec Michel de Certeau que le frontispice et les planches des Mœurs exposaient une forme de cabinet de curiosités. Pourquoi Lafitau a-t-il organisé un tel effet, et à quelles fins ? Cette étude se propose de tendre au texte et aux gravures de Lafitau le « miroir » de véritables collections de curiosités (xviie-xviiie siècles), contextualisation indispensable pour montrer combien l’interprétation de l’œuvre comme collection de singularités relève à la fois de la tentation et du leurre.