Résumé : Depuis plus de vingt ans, les romans indiens connaissent en France de grands succès de librairie. Cette présence massive masque cependant la place réduite occupée par la fiction écrite dans les très nombreuses langues de l’Inde. Se prêtant aux voix anglophones, assourdissant souvent les autres – mais pas toujours –, la traduction française des romans indiens apparaît ainsi comme un instrument d’une redoutable ambivalence, mettant en lumière les limites de la réception d’une littérature multilingue.