Résumé : À partir de l’usage de la notion de « philautie » dans les Lieux communs théologiques de Melanchthon (1521), l’article fait le point sur l’apport de la première doctrine luthérienne dans sa relation à l’Écriture et à l’héritage humaniste, antique et patristique. Melanchthon condamne en effet sous le nom de « philautie » la confiance en soi, comprise comme croyance en la capacité de l’homme à se sauver lui-même, ouvrant sur une méditation scripturaire sur l’efficience de la parole de Dieu.