Résumé : Cet article interroge dans une perspective phénoménologique la relation qu’il peut y avoir entre les mondes fictifs créés par la scène théâtrale et le monde de l’expérience perceptive. L’élaboration progressive de l’expérience de phantasia chez Husserl permet de rendre compte de la puissance de monde qu’a la fiction, tout en étant vaine. Loin d’être le parent pauvre du réel, la fiction élargit ce dernier, rendant possible le surgissement du beau dans l’expérience.