Résumé : La pratique de la via negativa innerve les créations poétiques de R. Daumal (Le Contre-Ciel) et de J. Roubaud (Quelque chose noir). Les manifestations linguistiques de la négation dans les recueils témoignent d’un héritage et d’une subversion : vidée de son substrat théologique, la via negativa ouvre chez Daumal sur une ascèse individuelle, tandis qu’elle donne forme, chez Roubaud, à une expérience de l’absence.