Résumé : Un espace mental se dessine au xve en Italie où l’usus fut compris, dans les milieux érudits de la cour, comme la recherche légitime de son propre intérêt aux dépens d’autrui, mue par la cupiditas lucri. La solitude cesse d’être l’attitude du sage, replié sur son activité contemplative, laissant la place à l’égoïsme de l’amour-propre esseulé, recroquevillé sur ses richesses, voire à l’‘honnête avarice’ de Poggio Bracciolini. Cet article entend donc retracer la naissance de l’égoïsme humaniste.