Résumé : Il est fréquent de lire, parmi les critiques du rapport à autrui dans la pensée d’Augustin, qu’en assimilant tout amour à l’amour de Dieu, Augustin sape l’amour de l’autre dans sa particularité. Le passage qui suscite souvent la perplexité des lecteurs est la mort de l’ami anonyme dans le quatrième livre des Confessions. En considérant de près ce passage, cet article argumente que la conception augustinienne de l’amitié est animée par une tension entre identité et altérité.