Table des matières
- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : La Monstruosité du langage dans les récits après 1945. Une génération tardive
- Pages : 877 à 884
- Collection : Bibliothèque des lettres modernes, n° 62
- Série : Critique, n° 18
- Thème CLIL : 4027 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Lettres -- Etudes littéraires générales et thématiques
- EAN : 9782406147008
- ISBN : 978-2-406-14700-8
- ISSN : 2430-8099
- DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-14700-8.p.0877
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 07/06/2023
- Langue : Français
Table des matières
Introduction 11
Langue, histoire, idéologie.
Quatre écrivains « passés par le feu » 14
La « folie du sens », une génération « dissidente » 20
Hypothèse de travail.
La monstruosité du langage 24
Le langage, au croisement des disciplines 29
PREMIÈRE PARTIE
UNE GÉNÉRATION
DANS LA TERREUR LANGAGIÈRE
La langue, cet objet insaisissable 37
À l’origine du sentiment moderne
de la langue : Saussure 37
Entre logophilie et misologie 45
La hantise du « lyrisme idéologique » 58
Les années trente
Des avant-gardes aux fascismes 69
Réflexions sur la périodisation.
Génération et moment en littérature 69
Les apories de la modernité 81
878Albert Camus et Maurice Blanchot :
la tentation des années trente,
un spiritualisme révolutionnaire ? 84
Albert Camus : entre hédonisme et militantisme 89
Le « Premier Camus » : la vie mutilée 89
La monstruosité selon Nietzsche 93
Maurice Blanchot et les paradoxes
d’un modernisme conservateur 102
Samuel Beckett et Louis-René des Forêts.
« L’apothéose du mot » : l’avant-garde internationale 110
Un modernisme sans frontières 110
L’effervescence parisienne :
le rôle des revues et des communautés d’artistes 117
Un « moment » fédérateur
Crise du modernisme et engagement dans la Résistance 127
Les écrivains face au nazisme 127
La notion de modernisme tardif 127
Plongée précoce dans le nazisme : deux voyages décisifs 133
Beckett et l’Allemagne : les carnets de voyage 133
Des Forêts en Autriche :
analyse d’une correspondance inédite 145
La langue clandestine 153
Autour du Collège de sociologie :
la duplicité de la langue pendant l’Occupation 153
Une communauté littéraire à construire :
Paulhan, le stratège 156
Faux pas : Blanchot, la communauté à venir 160
Une Résistance aux discours ;
agir et/ou écrire : le paradoxe de l’écrivain 175
Des Forêts et Beckett :
ruine de l’Histoire et ruine du discours 175
Albert Camus, en quête d’une métaphysique
de l’expression 190
–Un nouveau regard sur la langue :
le choc de l’entrée en guerre 190
–« Une sorte d’académie passionnée » 199
–Francis Ponge :
l’impersonnalité contre l’expressionnisme 218
L’après-guerre, de la Révolution à la Ruine 237
1793 en 1944 ? 237
État des lieux : la Libération 237
Faire acte de dissidence :
l’art de la sécession générationnelle 241
Actualité de la Terreur de 1793 251
L’épuration, le rêve d’une parole performative 256
La Révolution chez Camus et Blanchot 265
L’univers concentrationnaire,
« cet astre mort chargé de cadavres » 275
Que faire du logos de l’Occident ? 275
Les camps nazis dans le paysage médiatique
de l’après-guerre : la doxa du refoulement 281
Le témoignage des déportés :
accueillir une parole lacunaire 284
« Je n’ai pas été déporté » :
du « témoignage secondaire » sur les camps 290
Autour des Trauma Studies 290
Des écrivains affectés :
quelques éléments biographiques méconnus 292
Des Forêts et Blanchot :
affronter la mort des autres 302
Approche d’une « crise de l’expression » :
écrire et brûler des pages 308
Camus et des Forêts :
peut-on écrire sur les camps ? 308
Traces des enjeux du témoignage 315
880DEUXIÈME PARTIE
VERS UNE STYLISTIQUE
DE LA MONSTRUOSITÉ
Introduction 323
Affronter le « dehors » 323
Le langage comme phénomène 329
De l’artificiel et du naturel
Traversée problématique des signes 345
La monstruosité du symbolique.
Le langage comme « seconde nature » 345
Le signe-fétiche 345
Prodige et surnature : Simone Weil, la médiatrice 349
L’École de Francfort 354
Albert Camus et Samuel Beckett.
Le langage performant 363
Beckett et la figuration d’un monde mécanisé 364
Un espace signifiant : la ville et son quadrillage 364
L’abattoir au cœur des récits de Beckett 368
Un imaginaire industriel et mécaniste 374
La fin de Malone meurt 379
L’Innommable et la décomposition des corps 383
Camus et la fabrique des « automates » 389
L’homme réifié 389
La hache-tampon 394
La puissance du « style-guillotine » 396
Dire la mort
Figures de la monstruosité vocale
à partir de Maurice Blanchot 399
Le modernisme tardif et la voix sans origine 402
La voix de l’écrit :
un « perpétuel débordement de signifiance » 402
La voix-simulacre : mutations technologiques
et bouleversements historiques 407
La voix au-dehors : donner à entendre le monstre 413
L ’ Amitié : une communauté de voix 417
Sauver « l’intimité non familière » :
la force de résonance de l’oralité 417
L’accueil des voix venues d’ailleurs 421
Paroles d’outre-tombe.
Appels et répliques dans L’Arrêt de mort 426
Des marques de la vocalité :
formules, guillemets et italiques 426
La figure du revenant : Lazare, Levinas, Cayrol 431
Re-« viens » : l’apparition du double dans la langue 439
La tentation de la prosopopée.
Donner forme à des figures 451
Des Forêts et ses spectres 451
Le Bavard : une allégorie ? 456
La voix comme prothèse 463
Les non-coïncidences du dire
De la polyphonie constitutive
à l’acceptation d’une rhétorique 479
Des styles hétérogènes 479
La Peste : accueillir le parasite au cœur de la nomination 489
Un incipit polyphonique :
« la discrétion ostentatoire » de Rieux 489
La dictature de la transparence :
la menace de la « peste langagière » 497
La posture de Rieux :
un parcours vers la « non-coïncidence » 503
La dramatisation des soliloques 511
Le Bavard et l’avocat :
circularité du discours et tentation du nihilisme 511
La Folie du jour : la boucle autoritaire du dire 518
Beckett et le « gauchissement syntaxique » 523
882Sur-marquer l’inscription d’un style.
L’emphase rhétorique 530
Rejet d’un certain imaginaire du style 530
Un « moment rhétorique » dans l’après-guerre :
une nouvelle appréhension du style 533
« Il n’y a pas d’art pur » : la « rhétorique du monstre » 539
L’emphase camusienne :
rhétorique du péremptoire et de la condensation 543
Tension rhétorique dans l’approche de la phrase 547
TROISIÈME PARTIE
DES FORMES TARDIVES
Introduction 555
« Que l’art soit et que périsse le monde » 555
La circularité du symbole et la question de l’autopoièsis 560
La « Forme » esthétique 570
Une poétique de la fragmentation 579
« L’œuvre d’art est un crime non perpétré ».
Balises pour une esthétique de la catastrophe 579
Le « court-circuit » du récit 579
Retour au romantisme : la négativité réactive 584
La menace de l’Anthropocène : ruine, désastre, désert 590
L’adieu au roman.
Le choix des formes brèves 595
L’hybridité générique 595
La Peste : pastiches, collages et versions 598
Thomas l’Obscur : De la monstruosité formelle
à l’exigence éthique du récit 612
Le fragment face au monde : un « coup de sonde » 630
883La « cruelle pression des événements »
La nouvelle après 1945 641
Des textes et des « constellations ».
Recherche d’un nouveau mode de lecture 641
Blanchot et Paulhan : interférences poétiques 641
Mallarmé et Benjamin :
lisibilité de la forme, lisibilité de l’Histoire 646
« Le savoir-luciole ».
Fonction sociale et symbolique du recueil 651
Nouvelle et mémoire : l’épreuve du deuil 651
Préjugés de genre :
la nouvelle et la violence de l’événement 651
Relance et déceptivité :
analyse de la polytextualité du recueil 656
« Je me souviens » : deuil, souffrance et récit 662
Prière de recueillir les morceaux :
composer un recueil 671
Le « moment » de la nouvelle :
rapport de l’écrivain au genre 671
« Le déplacement de l’autorité » :
entre unité et dispersion, de la revue au recueil 676
Trois recueils de nouvelles.
Vers un imaginaire de la trahison mémorielle 684
Nouvelles et Textes pour rien :
éthique de la souffrance et du souvenir 684
La nouvelle « pour rien » 684
Problématique de la médiation :
le « journal du soir » 688
La mémoire de l’exilé 691
Albert Camus et Louis-René des Forêts :
forme, structure et espacement 700
Au creux du souvenir :
la « crevasse » d’Un malade en forêt 701
Pour « un laboratoire de la mémoire collective » :
la place du vide chez Camus 709
Montage et surcadrages 715
884L’allégorie, expérience de pensée
et renversement du sens 725
« L’image est énigme ».
Appréhender les formes tardives 725
« Circé et le paon » : des œuvres baroques ? 725
« Faux pas » de l’allégorie :
circonscrire la folie herméneutique 731
Offrir un « asile » à ce « secret sans fond » 737
Camus et le Minotaure 744
Le labyrinthe et son monstre 744
Melville et la « tyrannie de l’identification » 748
Jonas ou le déchiffrement au travail 755
Aminadab : couches de peinture et hiérarchie sociale 759
L’exil selon Kafka 759
Des « portraits en souffrance de visage » :
mimesis et pureté 763
La Peste et Le Très-Haut.
Deux allégories politiques instables 767
Propager le virus : une population administrée 767
Superposition des niveaux de lecture 771
Le rouge et le noir : vers une symbolique des couleurs 777
Le rouge dans La Peste : rhétorique du monstre 777
Blanchot : la souillure des bas-fonds 781
Conclusion 785
L’intellectuel monstrueux 785
Un tournant éthique et mémoriel 794
Remerciements 803
Bibliographie 805
Index des œuvres 861
index des noms de personnes 865