Résumé : Il est usuel de mobiliser un critère temporel pour distinguer « modernité » et « avant-garde », et d’assigner la logique du présent à la modernité et celle du futur à l’avant-garde. Une analyse du « futurisme » (1909-1944) rend pourtant cette distinction caduque, puisque le mouvement fondé par Filippo Tommaso Marinetti – qu’il faut comparer au passéisme et au présentisme – est à la fois une réécriture de la modernité baudelairienne et synonyme d’avant-garde. C’est la crise qui est l’être du temps moderne.