Résumé : Cette contribution étudie la façon dont se constituent des lieux de mémoire chrétiens dans l’Antiquité tardive, à travers l’évolution sémantique du terme memoria. Plus que les termes monumentum ou sepulcrum, c’est le mot memoria qui s’impose, d’abord dans la langue épigraphique, pour désigner les tombeaux des martyrs ou les lieux, voire les objets, commémorant leur passion, et, dès l’Itinerarium du pèlerin de Bordeaux, puis chez Égérie, les tombeaux des personnages bibliques.