Résumé : Tandis qu’ils dénonçaient les diverses stratégies imaginées par les hommes pour éterniser leur nom grâce à des monuments eux-mêmes périssables, philosophes et poètes ont souvent assuré que seul l’écrit détenait le pouvoir d’assurer véritablement l’immortalité : c’était oublier que l’homme est promis, selon Pétrarque qui a lu Boèce, à trois morts successives, celle du corps mortel, celle du sépulcre qui l’honore et le couvre, enfin celle du livre, censé sauvegarder sa mémoire mais appelé à périr.