Résumé : Les Aragonais qui ont écrit sur la rébellion de 1591 prétendent, comme Lupercio de Argensola, exposer « la vérité simple et nue des événements d’Aragon ». Cependant, dans leurs discours est perceptible un processus sélectif de mémoire et d’oubli, visant à appuyer un projet politique concret. Ce travail explore ce processus, influencé par les limites du métier d’historien, par la situation difficile après le conflit et par le changement de paradigme historiographique enregistré à l’époque.