Résumé : Cette contribution confronte plusieurs interprétations des Germanías de Valence, dans des récits castillans et valenciens du xvie au xixe siècle, en mettant en valeur une évolution concernant l’identification des responsables et de la nature de l’événement. D’abord attribuée à un peuple violent dressé contre l’autorité royale, la révolte est progressivement perçue comme un moyen de s’affranchir face à une noblesse toute-puissante, le peuple devenant le porte-parole de cette volonté d’indépendance.