Résumé : À travers l’exemple du souvenir de la révolution anglaise de 1640 est analysé le passage progressif d’une mémoire confinée dans le for privé des familles à des opérations de publication sélective. Dans un premier temps, les contemporains se livrent à une censure mutuelle de leurs souvenirs. Puis le renforcement de la métropole londonienne comme le principal centre politique et culturel conduit à la publication de compilations de dictionnaires généalogiques facilitant l’expression de mémoires antagonistes.