Résumés
- Type de publication : Article de collectif
- Collectif : La Mémoire de Paolo Sarpi au prisme de l’Histoire. à l’occasion du quatrième centenaire de sa mort
- Pages : 303 à 305
- Collection : Constitution de la modernité, n° 49
- Thème CLIL : 4127 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Philosophie -- Philosophie éthique et politique
- EAN : 9782406169802
- ISBN : 978-2-406-16980-2
- ISSN : 2494-7407
- DOI : 10.48611/isbn.978-2-406-16980-2.p.0303
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 03/07/2024
- Langue : Français
Résumés
Marie Viallon, « Introduction »
Au-delà de la commémoration d’un grand homme, il est apparu nécessaire de mettre en évidence sa marque dans l’Histoire des quatre derniers siècles : en retraçant l’histoire de ses représentations – de modèle à repoussoir – et en s’attachant aux caractéristiques que les diverses époques ont voulu attribuer à sa pensée – pour la condamner, la louer, voire pour l’instrumentaliser.
Marie Viallon, « La mémoire religieuse de Paolo Sarpi. Première partie : le xviie siècle »
Il s’agit de souligner l’articulation des difficultés rencontrées par ceux qui, pendant le siècle qui a suivi sa mort (1623-1722), ont voulu honorer la mémoire religieuse de Paolo Sarpi. Finalement, si le monument de marbre n’a jamais été sculpté, si les autorités ecclésiales ont tenté d’effacer sa tombe, la République des Lettres, au contraire, lui a édifié un mémorial de papier.
Bernard Dompnier, « La mémoire religieuse de Paolo Sarpi. Seconde partie : le xviiie siècle »
Dans la suite chronologique et logique de l’intervention précédente, on a montré comment le monde clos du couvent servite de Venise – se faisant ainsi porte-parole d’une part des intellectuels vénitiens – a tenté de défendre la mémoire de Paolo Sarpi jusqu’à postuler pour sa sainteté.
304Sylvio deFranceschi, « Paolo Sarpi et l’anti-romanisme vénitien au prisme de l’érudition catholique française (xviie-xviiie siècles). Entre nicodémisme, juridictionalisme et orthodoxie catholique »
Après avoir présenté comment l’action et les ouvrages de Paolo Sarpi ont été accueillis dans la France gallicane du xviie siècle, il a souligné combien l’année 1670 apparaît comme le point de basculement de sa mémoire : avant, les gallicans partagent ses positions ecclésiologiques et anti-romaines ; après, germe l’accusation de crypto-protestantisme.
Pierre-Jean Souriac, « Paolo Sarpi sous la plume de Pierre Bayle »
Il a cherché la présence de Paolo Sarpi dans l’épistolaire et dans les œuvres de Pierre Bayle, porte-parole de la République des Lettres protestantes et rédacteur du fameux Dictionnaire. Il en ressort un portrait, une mémoire assez fantômatique, fortement marquée d’anti-romanisme et totalement dédiée à l’histoire.
Chiara Petrolini, « Dal silenzio di Roma al successo oltre Manica di Sarpi. Letture di Father Paul nelle Isole Britanniche »
La première comparaison est avec le monde anglican quand elle a souligné le champs d’influence de la pensée sarpienne dans l’Angleterre du xviie siècle et en particulier à la cour du roi Jacques 1er, sans oublier la doctrine personnelle du roi lui-même.
Stefano Andretta, « Deux histoires pour un interdit pontifical. Giuseppe Malatesta et Paolo Sarpi »
C’est un face-à-face entre le texte de Paolo Sarpi qui rend compte des faits survenus pendant l’Interdit de Venise de 1606 et l’œuvre de Giuseppe de’ Bastiani Malatesta jamais imprimée et intitulée Relatione historica e politica delle differenze natte tra papa Paolo v e li sigg.ri Venetiani. Sa narration est une chronique factuelle qui raconte les relations entre tous les protagonistes laïcs et religieux en clé philo-espagnole et anti-française.
305Pasquale Guaragnella, « Immagini di Sarpi. Appiano Buonafede contro Francesco Griselini »
C’est un face-à-face entre deux mémoires opposées de Sarpi, proposées par Appiano Buonafede et Francesco Griselini. Le premier il insiste sur la malignité de Paolo Sarpi tandis que le second tente de répliquer pour le défendre et le justifier.
Corrado Pin, « Le carte di Sarpi, dalla Secreta veneziana alla divulgazione europea. Attribuzioni, manipolazioni, falsi »
D’abord, cet article présente comment, au cours des siècles, certaines œuvres de Sarpi ont été considérées et interprétées. Ensuite, il présente certaines œuvres attribuées à Paolo Sarpi ; en particulier la ‘machiavélique’Opinione del padre Paolo, apparue dans la seconde moitié du xviie et très abondamment copiée, imprimée, rééditée et traduite.
Jérôme Sirdey, « Les éditions anciennes des œuvres de Paolo Sarpi conservées à la Bibliothèque municipale de Lyon. À qui appartenaient-elles sous l’Ancien Régime ? »
Il a montréla présence de Sarpi sur les rayonnages du ‘fonds anciens’ de la Bibliothèque municipale de Lyon et, en analysant les ex-dono, ex-lego et ex-libris, il a pu quantifier et évaluer les caractéristiques de cette mémoire de papier, édifiée par les intellectuels lyonnais des Dix-sept et Dix-huitièmes siècles.
P. Lino Pacchin, « La memoria di Sarpi nell’Ordine »
Le père a tracé l’évolution du jugement que l’Ordre des Serviteurs de Marie a porté et porte envers le père Paul de Venise, depuis les vicissitudes, brimades et rebuffades au moment de sa mort jusqu’aux décrets du concile Vatican ii, en insistant sur la dimension résolument européenne de son action, de son œuvre et de sa pensée.