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Classiques Garnier

Résumés

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Résumés

Marie Viallon, « Introduction »

Au-delà de la commémoration dun grand homme, il est apparu nécessaire de mettre en évidence sa marque dans lHistoire des quatre derniers siècles : en retraçant lhistoire de ses représentations – de modèle à repoussoir – et en sattachant aux caractéristiques que les diverses époques ont voulu attribuer à sa pensée – pour la condamner, la louer, voire pour linstrumentaliser.

Marie Viallon, « La mémoire religieuse de Paolo Sarpi. Première partie : le xviie siècle »

Il sagit de souligner larticulation des difficultés rencontrées par ceux qui, pendant le siècle qui a suivi sa mort (1623-1722), ont voulu honorer la mémoire religieuse de Paolo Sarpi. Finalement, si le monument de marbre na jamais été sculpté, si les autorités ecclésiales ont tenté deffacer sa tombe, la République des Lettres, au contraire, lui a édifié un mémorial de papier.

Bernard Dompnier, « La mémoire religieuse de Paolo Sarpi. Seconde partie : le xviiie siècle »

Dans la suite chronologique et logique de lintervention précédente, on a montré comment le monde clos du couvent servite de Venise – se faisant ainsi porte-parole dune part des intellectuels vénitiens – a tenté de défendre la mémoire de Paolo Sarpi jusquà postuler pour sa sainteté.

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Sylvio deFranceschi, « Paolo Sarpi et lanti-romanisme vénitien au prisme de lérudition catholique française (xviie-xviiie siècles). Entre nicodémisme, juridictionalisme et orthodoxie catholique »

Après avoir présenté comment laction et les ouvrages de Paolo Sarpi ont été accueillis dans la France gallicane du xviie siècle, il a souligné combien lannée 1670 apparaît comme le point de basculement de sa mémoire : avant, les gallicans partagent ses positions ecclésiologiques et anti-romaines ; après, germe laccusation de crypto-protestantisme.

Pierre-Jean Souriac, « Paolo Sarpi sous la plume de Pierre Bayle »

Il a cherché la présence de Paolo Sarpi dans lépistolaire et dans les œuvres de Pierre Bayle, porte-parole de la République des Lettres protestantes et rédacteur du fameux Dictionnaire. Il en ressort un portrait, une mémoire assez fantômatique, fortement marquée danti-romanisme et totalement dédiée à lhistoire.

Chiara Petrolini, « Dal silenzio di Roma al successo oltre Manica di Sarpi. Letture di Father Paul nelle Isole Britanniche »

La première comparaison est avec le monde anglican quand elle a souligné le champs dinfluence de la pensée sarpienne dans lAngleterre du xviie siècle et en particulier à la cour du roi Jacques 1er, sans oublier la doctrine personnelle du roi lui-même.

Stefano Andretta, « Deux histoires pour un interdit pontifical. Giuseppe Malatesta et Paolo Sarpi »

Cest un face-à-face entre le texte de Paolo Sarpi qui rend compte des faits survenus pendant lInterdit de Venise de 1606 et lœuvre de Giuseppe de Bastiani Malatesta jamais imprimée et intitulée Relatione historica e politica delle differenze natte tra papa Paolo v e li sigg.ri Venetiani. Sa narration est une chronique factuelle qui raconte les relations entre tous les protagonistes laïcs et religieux en clé philo-espagnole et anti-française.

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Pasquale Guaragnella, « Immagini di Sarpi. Appiano Buonafede contro Francesco Griselini »

Cest un face-à-face entre deux mémoires opposées de Sarpi, proposées par Appiano Buonafede et Francesco Griselini. Le premier il insiste sur la malignité de Paolo Sarpi tandis que le second tente de répliquer pour le défendre et le justifier.

Corrado Pin, « Le carte di Sarpi, dalla Secreta veneziana alla divulgazione europea. Attribuzioni, manipolazioni, falsi »

Dabord, cet article présente comment, au cours des siècles, certaines œuvres de Sarpi ont été considérées et interprétées. Ensuite, il présente certaines œuvres attribuées à Paolo Sarpi ; en particulier la machiavéliqueOpinione del padre Paolo, apparue dans la seconde moitié du xviie et très abondamment copiée, imprimée, rééditée et traduite.

Jérôme Sirdey, « Les éditions anciennes des œuvres de Paolo Sarpi conservées à la Bibliothèque municipale de Lyon. À qui appartenaient-elles sous lAncien Régime ? »

Il a montréla présence de Sarpi sur les rayonnages du fonds anciens de la Bibliothèque municipale de Lyon et, en analysant les ex-dono, ex-lego et ex-libris, il a pu quantifier et évaluer les caractéristiques de cette mémoire de papier, édifiée par les intellectuels lyonnais des Dix-sept et Dix-huitièmes siècles.

P. Lino Pacchin, « La memoria di Sarpi nellOrdine »

Le père a tracé lévolution du jugement que lOrdre des Serviteurs de Marie a porté et porte envers le père Paul de Venise, depuis les vicissitudes, brimades et rebuffades au moment de sa mort jusquaux décrets du concile Vatican ii, en insistant sur la dimension résolument européenne de son action, de son œuvre et de sa pensée.