Résumé : Cet article montre combien l’écriture engagée de la femme auteur constitue un double danger : prolifération d’une parole subversive et altération des prérogatives masculines. L’écriture des femmes qui parlent au nom des sans voix est vécue comme une menace symbolique et économique par leurs confrères. Marie-Anne de Bovet et Marie-Louise Gagneur éclairent une littérature pensée comme transitive, et suggèrent que la femme est habilitée à penser une refondation éthique et politique… mais aussi des formes littéraires.