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Résumés/Abstracts

Maria Susana Seguin, « Introduction »

Maria Susana Seguin est maître de conférences en littérature française du xviiie siècle à l’université Paul-Valéry – Montpellier III. Elle a publié entre autres Science et religion dans la pensée française du xviiie siècle (Paris, 2001) et travaille sur la littérature scientifique et philosophique des xviie et xviiie siècles. Elle est membre de l’Institut universitaire de France.

L’introduction présente le dossier thématique, qui interroge la relation de Spinoza avec la littérature philosophique clandestine.

Mots clés : Spinoza, clandestinité, littérature, philosophie, manuscrit

The introduction presents the thematic dossier that examines the relationship of Spinoza with clandestine philosophical literature.

Keywords: Spinoza, clandestinity, literature, philosophy, manuscript

Gianni Paganini, « Moïse clandestin, Moïse spinoziste »

Gianni Paganini a publié, entre autres, Skepsis. Le Débat des modernes sur le scepticisme (Paris, 2008) et Les Philosophies clandestines à l’âge classique (Paris, 2005). Il a reçu le Prix La Bruyère de l’Académie française et le prix pour la philosophie de l’Accademia dei Lincei (2011).

Les auteurs clandestins qui abordèrent le thème de l’histoire juive disposaient au fond de deux modèles : soit, la théorie, utilisée avant par les libertins, centrée sur l’image des législateurs et sur la doctrine de la religion comme imposture utile pour contrôler le peuple ; d’autre part, l’alternative spinoziste qui donnait une interprétation également politique de l’histoire hébraïque sans toutefois reprendre certains thèmes judéophobes de l’autre tradition.

Mots clés : Spinoza, clandestinité, libertins, imposture religieuse, judéophobie

The clandestine authors that dealt with the theme of Jewish history basically had two models available: either the theory, previously used by the libertines, that focused on the 342image of legislators and on the doctrine of religion as a useful deception for controlling the people; or the Spinozist alternative that also offered a political interpretation of Jewish history without repeating some of the Judeophobic themes of the other tradition.

Keywords: Spinoza, clandestinity, libertines, religious deception, Judeophobia

Sonja Lavaert, « Entre clandestinité et sphère publique. Le cas Koerbagh »

Sonja Lavaert (Vrije Universiteit Brussel), a publié Het perspectief van de multitude. Agamben, Machiavelli, Negri, Spinoza, Virno (Brussel, 2011). Elle a codirigé W. Schröder The Dutch Legacy. Radical Thinkers of the 17th Century and the Enlightenment (Leyde, 2017).

Adriaan Koerbagh, ami de Spinoza, est l’auteur de Een Bloemhof van allerley lieflijkheyd sonder verdriet et Een ligt schynende in duystere plaatsen (1668), œuvres proches de la littérature clandestine : on y trouve une critique de la métaphysique et de la religion, un naturalisme philosophique et l’idée d’égalité et de liberté universelles, même si l’auteur écrit en néerlandais et pour un large public. On étudiera ces textes, entre clandestinité et sphère publique, à travers quelques exemples choisis.

Mots-clés : Adriaan Koerbargh, Baruch Spinoza, naturalisme, clandestinité, métaphysique

A friend of Spinoza, Adriaan Koerbagh is the author of Een Bloemhof van allerley lieflijkheyd sonder verdriet and Een ligt schynende in duystere plaatsen (1668), works that are close to clandestine literature: they contain a critique of metaphysics and religion, a philosophical naturalism, and the idea of universal equality and freedom, even if the author wrote in Dutch and for the wider public. We will study these texts that lie between clandestinity and the public sphere through a few choice examples.

Keywords: Adriaan Koerbargh, Baruch Spinoza, naturalism, clandestinity, metaphysics

Paola Rumore, « La réception matérialiste de Spinoza et la littérature clandestine à l’âge de la Frühaufklärung »

Paola Rumore est professeur associé d’histoire de la philosophie à l’université de Turin. Elle s’intéresse à la philosophie allemande du xviiie siècle, aux débats sur l’immortalité et au matérialisme. Elle a notamment publié Materia cogitans. L’Aufklärung di fronte al materialismo (Hildesheim, 2013), Idea (Bologne, 2017) et Another 18th-century German Philosophy ? (Turnhout, 2016).

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L’article présente quelques moments de la réception de Spinoza dans des textes d’orientation matérialiste des premières Lumières allemandes. En particulier, après avoir examiné les implications matérialistes d’un « spinozisme » devenu catégorie philosophique non nécessairement conforme à la lettre de Spinoza, l’article analyse les instances matérielles présentes dans les réflexions de Friedrich Wilhelm Stosch et de Theodor Ludwig Lau ; leur proximité avec le spinozisme est discutée de manière critique.

Mots-clés : Matérialisme, spinozisme, athéisme, Friedrich Wilhelm Stosch, Theodor Ludwig Lau, Johann Franz Buddeus

This article presents a few moments in the reception of Spinoza in the materialist-leaning texts of the early German Enlightenment. In particular, after examining the materialist implications of a “Spinozism” that has become a philosophical category without necessarily following Spinoza to the letter, the article analyzes the material instances present in the thought of Friedrich Wilhelm Stosch and Theodor Ludwig Lau; their proximity to Spinozism is discussed from a critical perspective.

Keywords: Materialism, Spinozism, atheism, Friedrich Wilhelm Stosch, Theodor Ludwig Lau, Johann Franz Buddeus

Winfried Schröder, « Un “spinozisme de gauche”. Le Symbolum sapientiæ »

Winfried Schröder est professeur d’histoire de la philosophie à l’université de Marburg. Il a codirigé Duldung religiöser Vielfalt – Sorge um die wahre Religion. Toleranzdebatten in der Frühen Neuzeit (Stuttgart, 2016) et The Dutch Legacy : Radical Thinkers of the 17th Century and the Enlightenment (Leyde, 2017).

Le Symbolum sapientiae (fin xviie siècle) est l’un des textes les plus profondément inspirés de Spinoza. Son auteur anonyme utilise de nombreux éléments théoriques substantielles du TTP, mais il pousse considérablement plus loin la critique biblique. Pour la métaphysique, l’auteur du Symbolum rejette – en accord avec Spinoza – l’idée d’une personne divine, mais il radicalise la position de Spinoza en refusant toute métaphysique conçue comme théorie d’une cause première ou principe de la totalité.

Mots clés : Symbolum sapientiae, Spinoza, métaphysique, athéisme, cause première

The Symbolum sapientiae (late seventeenth century) is one of the works most deeply inspired by Spinoza. Its anonymous author uses several substantial theoretical elements of the TTP but goes considerably further in terms of the biblical critique. In what concerns metaphysics, the author of the Symbolum—in agreement with 344Spinoza—rejects the idea of a divine person, but he radicalizes Spinoza’s position by refusing any metaphysics imagined as theory of a first cause or principle of totality.

Keywords: Symbolum sapientiae, Spinoza, metaphysics, atheism, first cause

John Christian Laursen, « Spinoza et les “mensonges officieux” dans les manuscrits clandestins. Une question et un programme de recherche »

John Christian Laursen est professeur de sciences politiques à l’université de Californie Riverside et l’auteur ou l’éditeur de nombreux livres et articles sur l’histoire de la pensée politique, avec un intérêt particulier pour le scepticisme, le cynisme et l’hétérodoxie aux xviie et xviiie siècles.

Spinoza écrit que tout le monde devrait accepter une liste de vérités fondamentales, à commencer par l’affirmation de l’existence de Dieu. Ces vérités peuvent être librement interprétées, ce qui implique que les athées peuvent convenir qu’il y a un Dieu, mais que ce « Dieu » désigne en fait « l’univers ». Mais pour certains, ce serait mentir. Cet article soulève la question de savoir si quelqu’un dans la littérature clandestine a remarqué cette exigence de Spinoza et objecté à l’idée implicite du mensonge.

Mots clés : Athéisme, Spinoza, existence de Dieu, nature, mensonge

Spinoza writes that everyone should accept a list of fundamental truths, starting with the affirmation of God’s existence. These truths can be freely interpreted, he says, implying that atheists can agree that there is a God while thinking that by “God” they mean “the universe”. For some, however, that would mean lying. This article raises the question of whether anyone from the clandestine literature recognized this requirement of Spinoza and objected to the idea of implicitly lying.

Keywords: Atheism, Spinoza, existence of God, nature, lies

Francisco Socas, « En route vers Spinoza. Le Origo et fundamenta religionis christianæ de Martin Seidel »

Francisco Socas est professeur de philologie latine à l’université de Séville. Il vient de donner une édition critique (en collaboration avec Pablo Toribio Pérez) d’un manuscrit clandestin : Origo et fundamenta religionis christianae : Un tratado clandestino del siglo xvii (Rome, 2017).

Le traité de Martin Seidel, Origo et fundamenta religionis christianæ, composé probablement à la toute fin du xvie siècle, constitue un cas d’étude particulièrement intéressant de la clandestinité philosophique qui prépare le terrain à 345l’œuvre de Spinoza. Après une présentation analytique de l’œuvre clandestine, cet article propose une étude comparative de l’œuvre de Seidel et des idées de Spinoza, et essaie de situer cet auteur méconnu dans le contexte des idées philosophiques de son temps.

Mots clés : Martin Seidel, Spinoza, critique biblique, cripto-judaïsme, socinianisme

The treatise of Martin Seidel, Origo et fundamenta religionis christianæ, probably composed at the very end of the sixteenth century, represents a particularly interesting case of philosophical clandestinity that prepared the way for Spinoza’s work. After an analytical presentation of the clandestine work, this article offers a comparative study of the work of Seidel and the ideas of Spinoza; it attempts to situate this little-known author in the context of the philosophical ideas of his time.

Keywords: Martin Seidel, Spinoza, biblical criticism, crypto-Judaism, Socinianism

Francesco Toto, « Deschamps lecteur de Spinoza. Substance unique et substance modifiée, Tout et Le Tout »

Francesco Toto est chercheur en histoire de la philosophie à l’université de Rome III. Il est vice-directeur de la revue Consecutio Rerum, rédacteur en chef de Paradigmi et membre du comité scientifique d’EticaetPolitica. Ses travaux portent notamment sur l’histoire de la philosophie moderne aux xviie et xviiie siècles. Il a publié L’Individualità dei corpi. Percorsi nell’Etica di Spinoza (Rome, 2015).

L’article passe d’abord en revue la critique que Dom Deschamps adresse à Spinoza dans la Réfutation simple et courte et dans le Vrai système. Il revient ensuite sur les concepts deschampsiens de partie, du Tout et de Tout mobilisés par cette critique. Sur ces bases, il analyse enfin le rapport de ces concepts avec les idées spinoziennes de « substance unique » et de « substance modifiée ». De cette façon, il interroge le sens du prétendu anti-spinozisme de Deschamps. 

Mots clés : Métaphysique, Dom Deschamps, substance, anti-spinozisme, spinozisme

This article begins with a review of the critique Dom Deschamps addresses to Spinoza in La réfutation simple et courte and in Le Vrai système. It then returns to the Deschampsian concepts of part, of the Whole, and Whole as used in this critique. From this foundation, it finally analyzes the relationship between these concepts and the Spinozist ideas of “unique substance” and “modified substance”. In this way, it examines the meaning of Deschamps’ supposed anti-Spinozism.

Keywords: Metaphysics, Dom Deschamps, substance, anti-Spinozism, Spinozism

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Pierre-François Moreau, « Conclusion »

Pierre-François Moreau est professeur d’histoire de la philosophie à l’ENS de Lyon. Ancien directeur de l’IHPC (UMR CNRS 5037), il dirige la nouvelle édition des Œuvres complètes de Spinoza. Il est responsable de la série « Textes de philosophie » et est l’auteur de Problèmes du spinozisme (Paris, 2006) et Leibniz et Spinoza (Paris, 2014). Depuis 2014, il dirige La Lettre clandestine.

Il s’agit de proposer le bilan et la synthèse du dossier thématique, autour de la relation complexe qu’entretient l’œuvre de Spinoza avec la clandestinité éditoriale.

Mots-clés : Spinoza, clandestinité, œuvre, doctrine, idées

The aim here is to provide an overview and synthesis of the thematic dossier on the complex relationship between Spinoza’s work and clandestine publications.

Keywords: Spinoza, clandestinity, work, doctrine, ideas

Alain Mothu, « Jésus et le bon vin et autres notes sur le Cymbalum mundi »

Alain Mothu (CELLF 16-18, Paris-Sorbonne, CNRS UMR 8599) a publié de nombreux travaux sur les manifestations d’incroyance religieuse en littérature (Cyrano, Fontenelle), sur l’athéisme ancien et moderne et sur les écrits philosophiques clandestins, manuscrits ou imprimés. Depuis cinq ans, il consacre l’essentiel de ses recherches au Cymbalum mundi.

Cet article comprend cinq notes portant sur 1. le sujet du vin, au 1er dialogue du Cymbalum ; 2. les deux chiens du 4e dialogue, et le topos épicurien relatif aux biens et maux passés ; 3. une description du Cymbalum par Mersenne, qui comprend que le Christ en était la cible principale ; 4. une mention par Postel de « premiers auteurs » du Cymbalum ? ; 5. un fond documentaire méconnu datant de 1829, sur la réception du Cymbalum.

Mots clés : Cymbalum mundi, Mersenne, Postel, Jésus-Christ, libertins

This article includes five notes related to 1. the subject of wine in the first dialogue of the Cymbalum; 2. the two dogs in the fourth dialogue and the Epicurean topos related to past good and evil; 3. a description of the Cymbalum by Mersenne, who understood its main target to be Christ; 4. a mention by Postel of the “first authors” of the Cymbalum?; 5. a little-known source of documents from 1829 on the reception of the Cymbalum.

Keywords: Cymbalum Mundi, Mersenne, Postel, Jesus Christ, libertines

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Gianluca Mori, « Les manuscrits clandestins sur la toile de Pénélope. Courte réponse à Alan C. Kors »

Gianluca Mori est professeur associé en histoire de la philosophie moderne à l’université du Piémont Oriental (Vercelli). Il est l’auteur, entre autres, de Introduzione a Bayle (Rome, 1996), Bayle philosophe (Ferney-Voltaire, 1999). Il a édité l’Examen de la religion de Du Marsais (Oxford, 1998), et vient de publier L’Ateismo dei moderni. Filosofia e negazione di Dio da Spinoza a d’Holbach (Rome, 2016).

Dans son récent livre Epicureans and Atheists in France, 1650-1729, Alan Charles Kors nie que le petit manuscrit intitulé Origine des êtres et des espèces soit un texte athée attribuable au comte de Boulainviller, comme le veulent les éditeurs de Philosophes sans Dieu (Gianluca Mori et Alain Mothu, 2005). G. Mori s’en étonne. Il reproduit les arguments qu’il a mis en avant depuis 1994 et qui rendent irrecevables les doutes exprimés par A. Kors.

Mots clés : Athéisme, Boulainvilliers, manuscrits clandestins, attribution

In his recent book, Epicureans and Atheists in France, 1650-1729, Alan Charles Kors denies that the short manuscript titled Origine des êtres et des espèces is an atheist text that can be attributed to the Comte de Boulainvilliers as the editors of Philosophes sans Dieu (Gianluca Mori and Alain Mothu 2005) would have it. Gianluca Mori registers his surprise. He returns to the arguments he has used since 1994 and that render the doubts expressed by Alan Kors invalid.

Keywords: Atheism, Boulainvilliers, clandestine manuscripts, attribution

Azzurra Mauro, « Occulter son nom entre stratégie et préoccupation. La construction d’une identité d’auteur chez un philosophe des Lumières : Ferdinando Galiani (1728-1787) »

Azzurra Mauro est docteur en histoire (université Toulouse – Jean-Jaurès et université degli Studi di Genova). Sa thèse porte sur l’œuvre de Ferdinando Galiani (1728-1787). Elle est chargée de cours à l’université Toulouse – Jean-Jaurès. Elle travaille sur les philosophes cosmopolites du xviiie siècle (Italie et France).

L’article analyse les différentes fonctions de la dissimulation chez Ferdinando Galiani (1728-1787), ainsi que le discours que celui-ci construit sur ses pratiques d’occultation. L’étude des différents procédés de camouflage qu’il utilise révèle que la tromperie constitue une stratégie par laquelle il vise à construire sa célébrité, en aiguillonnant la curiosité du public. En outre, la dissimulation du nom lui permet de s’attribuer ou de renier ses ouvrages selon les circonstances.

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Mots clés : Ferdinando Galliani, anonymat, dissimulation, stratégies éditoriales, Lumières

This article analyzes the different functions of dissimulation in Ferdinando Galiani (1728-1787) as well as the discourse that he establishes about his practices of occultation. The study of the different procedures of camouflage that he uses reveals how deceit is a strategy through which he aims to establish his fame by spurring the curiosity of the public. Moreover, the dissimulation of his name allows him to attribute his works to himself or reject them depending on the circumstances.

Keywords: Ferdinando Galliani, anonymity, dissimulation, editorial strategies, Enlightenment

Emmanuel Boussuge, « Retour à Vincennes (additif bis) »

Emmanuel Boussuge est chercheur associé au CELLF 16-18 de l’université Paris-Sorbonne, spécialiste de la police de la librairie au xviiie siècle. Il est l’auteur d’une thèse de doctorat en littérature française : Situations de Fougeret de Montbron (1706-1760) (Fernay-Voltaire, 2010).

L’article présente et publie une nouvelle pièce du dossier concernant l’incarcération de Denis Diderot en 1749 : la lettre adressée par Berryer au comte d’Argenson, le 25 juillet 1749.

Mots clés : Denis Diderot, Vincennes, comte d’Argenson, prison

This article presents and publishes a new item in the dossier on the incarceration of Denis Diderot in 1749: the letter sent by Berryer to the Comte d’Argenson on July 25, 1749.

Keywords: Denis Diderot, Vincennes, Comte d’Argenson, prison

Geneviève Artigas-Menant, « Actualités des manuscrits philosophiques clandestins au Japon »

Geneviève Artigas-Menant est professeur émérite à l’université Paris Est – Créteil – Val-de-Marne. Responsable de l’inventaire des manuscrits philosophiques clandestins au CELLF (UMR 8599 CNRS / Paris-Sorbonne), elle a publié Lumières clandestines. Les papiers de Thomas Pichon (Paris, 2001) et Du secret des clandestins à la propagande voltairienne (Paris, 2001).

Les études sur les manuscrits philosophiques clandestins sont particulièrement florissantes au Japon, comme l’a prouvé la table ronde organisée lors 349du congrès automnal de la Société japonaise de langue et littérature françaises (Nagoya, octobre 2017). Ce fut l’occasion d’évoquer les deux seuls manuscrits philosophiques clandestins actuellement connus au Japon : le Pantheisticon et la Lettre de Thrasybule à Leucippe, dont l’article propose une description détaillée.

Mots clés : Japon, manuscrits philosophiques clandestins, Pantheisticon, Lettre de Thrasybule à Leucippe

The study of the clandestine philosophical manuscripts is particularly flourishing in Japan, as shown in the round table organized during the fall conference of the Société japonaise de langue et littérature françaises (Nagoya, October 2017). It was the opportunity to discuss the only two clandestine manuscripts now known in Japan: the Pantheisticon and the Lettre de Thrasybule à Leucippe, of which this article proposes a detailed description.

Keywords: Japan, clandestine philosophical manuscripts, Pantheisticon, Lettre de Thrasybule à Leucippe