Résumé : L’historiographie de l’emploi des mots « libertin » et « libertinage » se restreint, en règle générale, à l’irréligion et aux mœurs sexuelles dites déviantes. Toutefois, l’emploi de ces dénominations, sous l’Ancien Régime, pour désigner l’insubordination civile et les atteintes à l’ordre public, est amplement attesté. La première partie (ici seule publiée) de cet article s’attache à le démontrer, pour servir d’introduction à une étude de la répression du libertinage des « mauvais pauvres ».