Abstract: Si, d’une façon générale, la langue de la spiritualité classique « émane moins de vocables nouveaux que de transformations opérées à l’intérieur de vocables empruntés au langage normal » (Jean Baruzi), on formule ici l’hypothèse que ces dynamiques doivent pouvoir s’observer dans la lente conversion sémantique touchant, au cours des xviie-xviiie siècles, certains vocables de cette « science des saints » que le dictionnaire de Trévoux nomme l’« amour affectif » pour la distinguer de la théologie dogmatique.