Résumé : L’article examine comment la thèse cartésienne de la libre création des vérités éternelles a été reçue et travaillée par Spinoza, aussi bien comme interprète de Descartes que comme philosophe. L’examen du travail critique et reconstructif par lequel Spinoza intègre dans son système ce qu’il juge être le noyau vrai de cette thèse illustre la complexité du rapport de proximité et distance qui lie ces deux philosophes, complexité sur laquelle Jean-Marie Beyssade a toujours attiré l’attention.