Résumé : L’article étudie le rôle joué par la langue d’Amyot dans l’intérêt de Rousseau pour Plutarque. Ce n’est pas seulement le contenu héroïque des Vies de Plutarque qui en a fait une source d’inspiration décisive du citoyen de Genève, mais le style « naïf » et « énergique » d’Amyot. Cependant, Rousseau ne cite que très rarement le texte de Plutarque-Amyot, préférant adapter cette langue devenue trop « énergique » pour un public contemporain plus policé et corrompu.