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Classiques Garnier

Avertissement

  • Type de publication : Chapitre d’ouvrage
  • Ouvrage : La Divine Comédie
  • Pages : XXVII à XXVII
  • Réimpression de l’édition de : 1999
  • Collection : Classiques Jaunes, n° 375
  • Série : Textes du monde
  • Thème CLIL : 4033 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Langues étrangères
  • EAN : 9782812414725
  • ISBN : 978-2-8124-1472-5
  • ISSN : 2417-6400
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-1472-5.p.0033
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 08/04/2014
  • Langue : Français
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AVERTISSEMENT

E texte sur lequel a été écrite la présente traduction est

celui de la Società Dantesca Italiana. Quant au parti dont elle témoigne, peu de mots suffiront. Je n^avais d'abord pas l'intention de traduire en prose rythmée /a Divine Comédie. Mais à l'usage je me suis aperçu qu'un rythme, pour impar¬ fait qu'il fût, était seuJ capable d'illustrer ce que la pensée et le verbe du poète ont volontairement d'elliptique. Dante est le maître de l'allusion : à vouloir développer le sens de ses vers, on ne fait que les délayer. Sans la contrainte que le rythme m'imposa, je me fusse enlisé avant d'arriver au bout de ma tâche. Le vers de la Comédie étant le vers hendécasyllabique, coupé par une césure tantôt après la quatrième, tantôt après la cinquième, tantôt après la sixième syllabe accentuée, j'ai pris le parti de le rendre indifféremment en coupes de dix ou de douze syllabes, selon que le vers venait à l'appel de son modèle italien. Pour la scansion, je ne pouvais adopter la diversité de celui-ci : le vers de dix syl¬ labes français, celui de la Chanson de Koland et aussi celui de Ronsard dans la Franciade et de Du Bellay dans les A.nti- quités de Rome, a toujours sa césure après la quatrième; se permettre de la faire varier eût enlevé tout rythme à ce vers. Mais, comme je tenais à faire non une paraphrase, mais une traduction, aussi proche de l'original que possible, et lui correspondant vers pour vers, le lecteur concevra que ma prosodie ait dû s'accommoder de bien des libertés. En fait, j'ai tout soumis, sauf le sens, à l'accent et au rythme. Quant à l'introduction, aux notes et aux commentaires, qui se plaisent à n'avoir rien d'original — à le tenter, on aurait tôt fait de se perdre dans une obscure « forêt d'erreurs » dont celle du premier chant de VEnfer ne serait qu'un pâle symbole — je me suis réduit à l'essentiel, pour quoi j'ai principalement utilisé les commentaires italiens de Scar- tazzini, de Giuseppe Vandelli, de Tommaso Casini et de S. A. Barbi, ainsi que le spirituel et érudit livre français de M. Alexandre Masseron sur les Énigmes de la Divine Comédie.