Résumé : L’œuvre d’André Suarès, après la guerre, est parcourue par l’idée que la philosophie bergsonienne ne s’accomplira réellement que lorsqu’elle parviendra à se donner une mathématique. Cet article essaie d’analyser cette proposition aussi centrale pour l’imaginaire scientifique suarésien qu’elle est paradoxale pour Bergson, et d'en tirer des conclusions quant à la signification du bergsonisme de Suarès : syncrétique, unitaire, orienté par la pensée d’un temps plein et d’une substance sans défaut.