Résumé : Longtemps resté intime, le rimbaldisme de Suarès, dont témoigne une série de textes et de notes des années 1910-1920, ne se réduit pas à une « ténébreuse affaire » au sein de La N.R.F., avec Claudel pour marionnettiste, comme a pu le soutenir Étiemble. En opposition au mythe catholique, Suarès forge un Rimbaud qui s’inscrit dans la lignée du « double Rimbaud » de Segalen, et qui, par le réinvestissement de l’œuvre et du mythe, participe en plein de l’élaboration d’une mythopoétique de réception.