Résumé : Baudelaire est pour Suarès une figure tutélaire, presque une obsession. Son admiration rencontre un consensus en train de se former. Il s’en distingue par une intensité hagiographique, s’identifiant au poète persécuté et martyr de la poésie et invectivant Jeanne Duval, « la roue de cet Ixion ». Il voit en Baudelaire « notre Dante », un esprit paneuropéen ; mais il est attentif aussi au travail du vers, et souligne l’importance de l’écoute de Wagner par poète lui-même « musical ».