Résumé : Suarès n’a pas visité l’Espagne, mais il a œuvré pour se faire connaître dans ce pays. L’étude est centrée sur le Cervantès paru en 1916. Alors que l’Espagne reste neutre, Suarès fait de don Quichotte « le plus grand des poilus » et mêle à son éloge des diatribes contre les boches. Traduit par Ricardo Baeza, le livre est reçu comme un manifeste « alliadophile », dont on souligne la convergence avec les vues d’Unamuno. Mais Suarès voyait aussi en don Quichotte l’exemple de sa propre folie héroïque.