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- Type de publication : Chapitre d’ouvrage
- Ouvrage : La Contagion des émotions. Compassio, une énigme médiévale
- Pages : 9 à 10
- Collection : Savoirs anciens et médiévaux, n° 4
- Thème CLIL : 3386 -- HISTOIRE -- Moyen Age
- EAN : 9782812450587
- ISBN : 978-2-8124-5058-7
- ISSN : 2261-0782
- DOI : 10.15122/isbn.978-2-8124-5058-7.p.0009
- Éditeur : Classiques Garnier
- Mise en ligne : 07/04/2016
- Langue : Français
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Cet ouvrage est l’aboutissement d’un travail post-doctoral mené en 2006 au centre Wulf-Mansion de l’Université de Leuven (K.U. Leuven), puis de deux années de séminaire à l’EHESS en 2011-2012 et 2012-2013.
La première étape fut la préparation d’une édition critique de la section VII de l’Expositio problematum de Pietro d’Abano, dans le cadre du programme de recherche mis en œuvre par l’Université de Leuven sur la réception des Problemata au Moyen Âge. Cette édition est en cours de publication aux Presses de l’Université de Leuven. Deux contributions s’inscrivent dans la continuité de ce travail : d’abord une traduction française de l’Expositio problematum, VII, parue dans la revue électronique Spicae. Cahiers de l’Atelier Vincent de Beauvais, ns3 (2013), ensuite un article, « La compassion selon Pietro d’Abano : contamination et action à distance », à paraître dans P. De Leemans, M. Hoenen (éd.), Philosophy between Text and Tradition. Petrus de Abano and the Reception of Aristotle’s Problemata in the Middle Ages, Leuven.
De la seconde étape est issu un autre article : « Jalons pour une histoire de la compassio. Controverses philosophiques et théologiques sur la contagion du bâillement dans les commentaires aux Problèmes d’Aristote au xive siècle », Recherches de Théologie et Philosophie Médiévales, 79 (2012) 1, p. 149-194. La matière de ce texte alimente, dans le présent ouvrage, le chapitre « Problemata, section VII : un fil conducteur », et surtout le chapitre « La contagion du bâillement ».
Quelques précisions sont nécessaires à propos de la section VII des Problemata physica, qui est au cœur de la première partie du livre. L’attribution de cette œuvre à Aristote est remise en question aujourd’hui, on y reviendra. Toutefois, de l’avis des éditeurs modernes, le contenu de la section VII est authentique ; seul le titre de la section serait à proprement parler ‘pseudo-aristotélicien’. Par souci de commodité et de
lisibilité, je désignerai le matériel fourni par la section VII des Problemata comme ‘aristotélicien’.
Les numéros des sections des Problemata diffèrent selon les auteurs médiévaux. J’ai suivi la numérotation adoptée par le traducteur latin Barthélémy de Messine et par le premier commentateur médiéval Pietro d’Abano : pour eux la section sur la compassio est la section VII.
L’ordre des problèmes à l’intérieur de la section VII varie aussi entre le texte grec et la traduction latine. Les problèmes 5, 6, 7 et 8 de la version latine correspondent respectivement aux problèmes 6, 7, 8 et 5 de la version grecque. Pietro d’Abano suit la numérotation de la version latine, je fais de même. Dans les notes, le numéro correspondant dans le texte grec est indiqué entre accolades lorsqu’il y a divergence entre les deux versions.
Ce travail a bénéficié des remarques de plusieurs collègues : Alain Boureau, Gijs Coucke, Pieter De Leemans, Sophie Delmas, Françoise Guichard-Tesson, Guy Guldentops, Jean-Marc Mandosio, Charles de Miramon, Piroska Nagy, Roberto Poma, Maaike van der Lugt, Annemiecke Verboon, Koen Vermeir, Nicolas Weill-Parot. Il m’est agréable de les remercier ici, ainsi que mon père qui fut mon premier lecteur. Je dédie ce livre à mes parents et à la mémoire de ma chère tante Marie-Antoinette Reibel, disparue au moment d’achever la rédaction et qui fut une personne compatissante, dans tous les sens du mot.