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Classiques Garnier

Résumés

  • Type de publication : Article de collectif
  • Collectif : La Connexion corrélative. De la phrase au discours
  • Pages : 207 à 209
  • Collection : Rencontres, n° 475
  • Série : Linguistique, n° 4
  • Thème CLIL : 3147 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Lettres et Sciences du langage -- Linguistique, Sciences du langage
  • EAN : 9782406104933
  • ISBN : 978-2-406-10493-3
  • ISSN : 2261-1851
  • DOI : 10.15122/isbn.978-2-406-10493-3.p.0207
  • Éditeur : Classiques Garnier
  • Mise en ligne : 04/02/2021
  • Langue : Français
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Résumés

Audrey Roig et Catherine Schnedecker, « Introduction. Portrait de la connexion corrélative »

Introduisant les études qui suivent dans le volume, cette contribution entend dresser le portrait de la connexion corrélative en français. Après avoir listé différents cas de corrélation (non marquée vs marquée, au moyen de connecteurs simples, doubles ou bi-/polynomiaux), elle présente quelques marqueurs corrélatifs intraphrastiques qui tendent à prendre la forme dorganisateurs textuels/discursifs/énonciatifs, et vice-versa.

Bernard Combettes, « Locutions temporelles, locutions spatiales en corrélation, deux évolutions différentes »

Cette contribution étudie, dun point de vue diachronique, le fonctionnement de certaines expressions qui établissent en français un parallèle entre deux constituants de lénoncé : elle observe le processus de pragmaticalisation qui caractérise leur évolution, en sattachant particulièrement aux expressions spatio-temporelles, et tente de montrer les différences qui séparent deux types de constructions : la répétition simple (tantôt… tantôt) et la relation anaphorique (dune part… dautre part).

Bernard Combettes et Mathilde Dargnat, « Grammaticalisation du tour corrélatif dautant que comme “mot du discours” »

Létude diachronique et synchronique de dautant que en français met en évidence plusieurs étapes, le xvie siècle apparaissant comme une période pivot. Parmi ces étapes, parallèlement à une autonomisation, un détachement et à un changement dordre, on observe le passage de la valeur comparative à la valeur causale, qui tend à devenir argumentative. Les processus de grammaticalisation, pragmaticalisation et lexicalisation sont mis en perspective avec le phénomène d(inter)subjectivisation.

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Anna Orlandini et Paolo Poccetti, « Magis, de la corrélation à ladversative »

En latin archaïque, lon connaît les structures corrélatives quo magis… eo magis et quam magis… tam magis, correspondant aux constructions romanes Plus… (et) plus… ; Più… (e) più…, Màs… (y) màs. Il sagit dune structure en balance. Une autre corrélative est le magis correctivum (mais/sondern), NON X, MAGIS Y, qui opère par substitution et qui est proche de la disjonction, alors que le magisquantitativum (mais/aber) est une structure en balance quise rapproche de la coordination connective.

Andrée Borillo, « Schémas corrélatifs pour lexpression de limmédiateté temporelle en discours »

Dans le schéma corrélatif E[e1(,) e2], les relations temporelles entre deux énoncés e1 et e2 sexpriment à travers le couplage de deux adverbes temporels créant trois schémas différents : Correl.1 (à peine… déjà) exprime une relation de successivité immédiate, Correl.2 (toujours… déjà) et Correl.3 (pas encore… déjà), expriment une relation de recouvrement partiel, lun par le fait dun état qui se prolonge en e1, lautre, dune situation débutant en e2 alors quune première est encore en cours.

Griselda Drouet et Élisabeth Richard, « En même temps : marqueur à rebours de corrélation énonciative »

Cet article interroge la notion de corrélation en regard de la description du marqueur en même temps. Ce dernier répond a priori pleinement à la définition de la corrélation : il installe deux séquences dans un rapport de macro-dépendance, de simultanéité, de concomitance dont lune implique lautre et réciproquement. Cependant, la corrélation quen même temps instaure est singulière en ce quelle impose souvent de tirer de deux segments corrélés, deux conclusions différentes voire opposées.

Gilles Corminboeuf, « Corrélation et argumentation. Lemploi justificatif de déjà en français parlé »

Létude décrit le fonctionnement en français parlé dorganisations discursives où déjà introduit un argument qui endosse une fonction justificative. Nous montrons que déjà justificatif entre dans trois schémas discursifs et nous 209précisons ce quil faut entendre par « justification » : lénonciation indexée par déjà se présente comme une raison de croire à une conclusion argumentative.

Marie-José Béguelin et Frédéric Gachet, « Expression du haut degré et constitution de diptyques syntaxiques. Le cas de pouvoir (bien / toujours…) et avoir beau + infinitif »

Létude porte sur les diptyques formés à laide de [pouvoir ± formule intensive] et d[avoir beau]+Vinf. Leur constitution repose en gros sur les mêmes principes, et le sort de lun éclaire indirectement celui de lautre. Leur confrontation suggère que la présence dans un énoncé de certains marqueurs de haut degré (bien, toujours, beau, etc.) tend à créer lattente dun autre énoncé, et à devenir par la suite la marque possible dune relation entre propositions, de nature causale ou concessive.