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Classiques Garnier

Résumés

  • Publication type: Article from a collective work
  • Collective work: La Certitude morale de Descartes à Hume
  • Pages: 211 to 213
  • Collection: Constitution of Modernity, n° 44
  • CLIL theme: 4127 -- SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES, LETTRES -- Philosophie -- Philosophie éthique et politique
  • EAN: 9782406154563
  • ISBN: 978-2-406-15456-3
  • ISSN: 2494-7407
  • DOI: 10.48611/isbn.978-2-406-15456-3.p.0211
  • Publisher: Classiques Garnier
  • Online publication: 09-27-2023
  • Language: French
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Résumés

Vincent Darveau-St-Pierre et Antony McKenna, « Introduction »

Lévolution de la notion de certitude morale – et, en particulier, linfluence de Léon Ollé-Laprune – sont analysées. La définition de la certitude morale est cruciale à lépoque classique – tout comme celle de lévidence de lintuition intellectuelle et celle de la certitude mathématique et métaphysique. La certitude morale fait dabord figure de certitude subalterne, douteuse – dincertitude, en somme – jusquà ce que les philosophes sefforcent de combler labîme entre la certitude mathématique et celle du témoignage historique en définissant des « degrés » de certitude relative nécessaires pour « lusage de la vie ».

Vincent Darveau-St-Pierre, « Remarques sur les origines juridiques possibles de la certitude morale chez Descartes »

Cet article vise à montrer que le triptyque cartésien : certitude métaphysique – certitude morale – probabilité, entretient une grande proximité avec la théorie romano-canonique de la preuve judiciaire, qui distingue notoriété – preuve pleine –, preuve semi-pleine depuis le Moyen-Âge. Il lexplique en abordant les études de droit que Descartes a complétées à lUniversité de Poitiers.

Pierre-François Moreau, « Vel saltem neminem fuisse. Spinoza et la certitude morale »

Le Traité théologico-politique sinterroge sur le fait que les ignorants peuvent être sauvés comme le Christ la annoncé. Il utilise pour cela une distinction cartésienne entre deux types de certitudes. Le sens de cette distinction doit être distingué de celui quelle a chez Descartes : cest la condition pour comprendre en quoi ce salut des ignorants est compatible avec le système spinoziste.

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Mogens Lærke, « La démonstration présomptive apriori de lexistence de Dieu. Certitude morale et religion naturelle chez Leibniz »

Cet article montre comment Leibniz, à partir de la fin des années 1670, propose un argument a priori de lexistence de Dieu qui ne procure quune certitude morale. Largument repose sur une présomption dexistence possible comparable à la présomption de culpabilité possible qui, pendant une enquête criminelle, permet de néliminer aucun suspect avant la présentation dun alibi.

Antony McKenna, « La certitude morale de Pascal à Bayle »

À partir de ce que les auteurs de Port-Royal ne considèrent pas comme une « preuve morale » mais comme une démonstration évidente à laquelle on est forcé dacquiescer, cet article examine ce quils considèrent comme une certitude morale – persuasive, convaincante, mais non pas démonstrative – et leur tentative de réduire la distance entre ces deux types de preuves. Pierre Bayle reprend leurs textes avec une distance ironique.

Anne-Lise Rey, « Lévidence morale dans la philosophie naturelle de Willem s Gravesande »

Dans ses PhilosophiaenewtonianaeInstitutiones (1723), s Gravesande cherche à concilier une conviction méthodologique empiriste et une adhésion au principe leibnizien de conservation de la visviva (ou force vive). Cette tentative paradoxale suscite une inventivité épistémologique qui porte, de manière centrale, sur sa conceptualisation de lévidence.

Mitia Rioux-Beaulne, « Certitudes subverties. Stratégies de Diderot »

Larticle « Certitude » de lEncyclopédie, signé par Diderot, permet de saisir létat de la question de la certitude au milieu du xviiie siècle, et aura des échos jusque chez Voltaire. Il permet aussi de penser la question au sein du corpus diderotien, puisquil introduit des références à son œuvre antérieure. Cette contribution prend larticle « Certitude » pour point focal pour mesurer ce quil reste de la certitude morale dans un ouvrage qui cherche à « changer la façon commune de penser ».

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Claire Etchegaray, « Dun soleil, lautre. Léclipse humienne de la certitude morale »

Cet article examine trois interprétations de la certitude morale chez Hume, proposées par J. Ferreira, B. Shapiro et R. Pasnau et en formule une critique. Une quatrième interprétation est suggérée : Hume substituerait sa propre conception de la probabilité à la notion traditionnelle de certitude morale. Sil arrive en effet quil emprunte le lexique de la certitude morale, il forge néanmoins à nouveau frais son propre concept dévidence morale.