Résumé : Comme Marguerite Porete, sa contemporaine plus illustre, Marguerite d’Oingt tente de rendre compte, en langue romane, d’une rencontre personnelle avec le divin. Mais le choix de la langue dite courtoise ne s’accompagne pas, ici, de la conversion du modèle littéraire de la fin’amor. Le choix du francoprovençal s’inscrit plutôt dans une stratégie linguistique et éthique complexe qui vise à légitimer et encadrer la parole spirituelle féminine.